L'AEAV prône une apiculture « vivante » qui respecte l'insecte, la colonie, son biotope et son écosystème de manière la plus proche possible. La spécificité de l'AEAV est de proposer un protocole garantissant la mise en œuvre d'une méthode complète qui permet un enseignement simple et clair de l'apiculture.
- Travailler exclusivement avec les sous-espèces locales d'abeilles spécifiques à chaque écosystème : refus total d'importer des sous-espèces d'autres pays ou même de pratiquer l'insémination artificielle, véritable violation de la reine.
- Appliquer des techniques apicoles conformes à la biologie des sous-espèces locales : utilisation de ruches proportionnées à la taille des sous-espèces, développement de l'essaim puis de la colonie.
Ces éléments constituent les principes fondamentaux d'une apiculture vivante, mais d'autres principes doivent être respectés :
- Tenir compte du potentiel de butinage utile (PBU) pour éviter de saturer la zone en abeilles, ce qui pourrait entraîner une concurrence excessive.
- Laisser des réserves suffisantes pour éviter que les abeilles ne souffrent pendant les périodes de disette.
- Ne pas pratiquer la transhumance sauf pour de courtes distances afin de déplacer et répartir les colonies de manière optimale.
- Respecter le rythme biologique des abeilles tout au long du cycle annuel.
- Ne pas introduire de cires étrangères à l'exploitation.
Le protocole de l'apiculture vivante s'ajoute aux principes principaux de l'agriculture biologique et au respect de ses cahiers des charges. Les éléments fondamentaux en sont :
- Contrôle de la qualité des zones de butinage.
- Nourrissement exclusif au miel.
- Utilisation de matériaux naturels et de produits biologiques à toutes les étapes (construction et protection des ruches, extraction, conditionnement, stockage du miel).
- Prophylaxie et soins vétérinaires en accord avec la certification biologique.
- Respect des normes de qualité des produits de la ruche et notamment de leur température de transformation.
Le respect de ce protocole assure une qualité optimale des produits de la ruche, tant sur le plan organoleptique (conservation des huiles essentielles) que sur la composition chimique, mais aussi dans le respect des énergies d'harmonie que les abeilles infusent dans leur production. Les produits de la ruche de qualité sont le premier corollaire à la bonne santé et au bien-être des abeilles.
L'apiculture vivante tire ses leçons du passé mais est résolument moderne et tournée vers un avenir conscient des valeurs de chaque maillon de la vie, en particulier de ce que représentent les abeilles. L'harmonie avec la nature n'est pas au détriment du financier.
Pourquoi l'apiculture vivante est-elle rentable malgré une différence de récolte significative (1/3 de moins par an en moyenne sur 10 ans) ? Voici les différents points :
- Contrôle de la qualité des zones de butinage.
- Nourrissement exclusif au miel.
- Utilisation de matériaux naturels et de produits biologiques à toutes les étapes (construction et protection des ruches, extraction, conditionnement, stockage du miel).
- Prophylaxie et soins vétérinaires en accord avec la certification biologique.
- Respect des normes de qualité des produits de la ruche et notamment de leur température de transformation.
- Le prix de vente du miel au kilo.
- Le temps consacré à une ruche.
- L'absence de nourrissement.
- L'absence de coûts de transhumance.
- L'absence d'investissement dans une miellerie.
- Le différentiel de coût d'exploitation.
- Le différentiel d'heures de travail par kilo de miel récolté, sans parler de la qualité de la relation avec l'abeille, qui n'a pas de prix.
- La réduction des pertes de colonies.
- La diminution, voire l'absence, de traitements chimiques, même ceux obligatoires.
Tous ces paramètres mis bout à bout montrent que, au-delà de l'harmonie qu'elle génère, l'apiculture vivante n'est pas, comme certains voudraient la confiner, une apiculture de rêveur, mais au contraire une apiculture rentable.